Khady Sylla écrivain cinéaste écrit des livres depuis vingt ans et fait des films depuis dix huit  ans. Malgré un bac scientifique elle a poursuivi des études de philosophie à Hypokhâgne.

Elle est la deuxième femme cinéaste au Sénégal après Safi Faye.

Elle a écrit quatre romans : le jeu de la mer, passagères, les mains de couleurs, Marietou. Seul le jeu de la mer a été pour le moment édité aux éditions l’harmattan.

Elle a réalisé quatre films dont un court métrage fiction : les bijoux, colobane express, une fenêtre ouverte, le monologue de la muette.

Elle est l’une des documentaristes les plus talentueuses de son époque et a eu à travailler avec des grands noms du Cinéma comme Jean Rouch. Elle a aussi travaillait avec sa petite sœur cadette Mariama Sylla pendant toutes ces dix huit dernières années car toutes les deux ont été trempé dans la sphère du cinéma depuis leur plus jeune âge avec l’aide de leur mère qui travaillait à la direction de la cinématographie.

L’écriture est la grande passion de Khady Sylla, l’écriture l’a accompagné toute sa vie, l’écriture et ses multiples facettes que sont l’appréhension du monde réel, l’accès à un monde imaginaire et allant même jusqu’à la dimension thérapeutique. La passion pour les images est venue compléter celle de l’écrit. Le passage au cinéma s’est d’abord fait par l’écrit. Le cinéma ce faux miroir du monde réel a permis à Khady Sylla d’exercer son imaginaire sur un autre terrain et avec le documentaire d’investir d’une manière poétique le monde réel.

En Octobre 2013 alors qu’elle finissait le mixage de son dernier film Co réalisé avec  sa sœur Mariama Sylla avec qui elle a fait tous ses films, elle décède.

 Mariama Sylla est un pur produit du cinéma sénégalais, en effet fréquentant depuis l’âge de 7 ans le milieu cinématographique à travers sa mère qui travaillait au bureau du cinéma, elle découvre très tôt des films projetés sur un drap blanc  par sa mère dans la cour familiale dans les années 70. Elle est passionnée de cinéma depuis lors.

Depuis 1996, elle travaille comme réalisatrice et productrice. Elle a eu à faire des formations en scénarisation, en production et en réalisation à l’institut  Louis Lumière à Paris, Eurodoc…

Depuis 14 ans elle dirige une société de production Guiss Guiss Production qui a à son actif plusieurs films fiction et documentaire .

 Curieuse et croyant à l’universalité du cinéma qui prend en compte la diversité culturelle, elle fait des films documentaires et fiction depuis 1996 le plus souvent  avec sa grande sœur cinéaste Khady Sylla.

Créer des films qui parlent avant tout de la société africaine et les voir aboutir est d’une importance capitale vu la situation du cinéma dans certains pays  africains dont le Sénégal. En effet cela nous permettra de continuer d’exister et de nous battre pur faire émerger notre cinéma.   Nous avons besoin plus qu’avant de créer des images qui nous soient propres  afin que nos sociétés se comprennent, sinon il nous arrivera ce que  le Défunt poète Léopold Sedar Senghor nous avais prédis   « ceux qui ne  s’enracinent pas avant de s’ouvrir vont se perdre »

Avec sa sœur Khady Sylla, elles n’ont qu’une devise « créer ou s’anéantir » ce qui les pousse avec faire leurs films avec une énergie qui dépasse l’entendement.

Ce long compagnonnage a débouché sur un film  coréalisé  « Une simple parole » par les deux sœurs en 2013 juste avant le décès de l’ainé Khady.