Une Fenêtre ouverte
« En 1994, fascinée par le nombre de fous errants dans les rues de Dakar, je décide de faire un film sur eux. Malheureusement ou fatalement, le film est surexposé comme mon regard sur les fous errants et en général sur le monde. C’est lors de ce film que j’ai rencontré Aminta Ngom. (…) Quelques temps après le film surexposé, je tombais malade et passais de l’autre côté et voyais ce que les autres ne voient pas. L’oeil disloqué, l’antiquité de la bulle de verre, le ciel devenu trop bas, l’horizon trop près. Je faisais l’expérience de l’intérieur.
Comment dire la folie ? Comment exprimer la souffrance qui l’accompagne ? En 1994, alors qu’elle basculait dans la maladie, Khady Sylla, la réalisatrice, a rencontré Aminta Ngomqui exhibait alors sa folie librement sans craindre la provocation. Pendant les années de souffrance de Khady, Aminta fut sa fenêtre sur le monde.
Tirailleur Marc Gueye
MA PLUME, MON COMBAT
Marc Guèye, ancien combattant de la Guerre d’Indochine de 1953 à 1955, écrit en toute clandestinité sur des paquets de cigarette vides son vécu, les affres du conflit, et les cachent minutieuse- ment. A la fin de la guerre, il réunit ses écrits dans un manuscrit. Il lui a fallu 37 ans avant de voir son livre édité. A ce jour il n’existe aucun texte écrit par un ancien combattant africain de la Guerre d’Indochine sur le comportement des vaillantes troupes noires. Son devoir de mémoire est une leçon de vie pour la jeune génération.
Marc Guèye est âgé aujourd’hui de 77 ans, mais n’a rien perdu de sa combatti- vité. Dans ce film, il nous révèle une âme rayonnante de générosité, de sagesse et fondamentalement opposée à la guerre. Cet homme profondément optimiste se définit comme un écrivain tirailleur.
Une Simple Parole
« Ce film est le récit de l’histoire de trois êtres humains, notre grand-mère et nous que la vie, les circonstances ont rapproché et qui se retrouvent unis, ensemble à la recherche du temps perdu. Notre grand-mère est un passeur.
Cette rencontre aura pour nous l’allure d’une initiation pour accéder à un autre âge de notre vie. Le film sera le portrait d’une femme de savoir qui risque de voir disparaitre avec elle-même la précieuse connaissance. Rien que de l’humain et du trop humain, une des questions pressantes auxquelles doivent répondre les apôtres de la globalisation. »
Derrière le Silence
Amy et Anta, deux femmes vivant avec le VIH SIDA, se cachent derrière leur voile pour raconter leurs souffrances. Elles lancent un cri du cœur à la société qui les a marginalisées Babacar et Ismaila,deux hommes vivant avec le vih sida, dialoguent comme dans un jeu de miroir.Ismaila Coulibaly est le seul Séropositif Sénégalais qui ,jusqu''ici ose parler à visage découvert leur regard sur la maladie est plein d''espoir et de courage. Deux hommes, deux femmes, un même combat, lutter contre la discrimination et la stigmatisation dont ils sont quotidiennement victimes.
Pourquoi de Sokhna Amar,PRIX côté doc au Fespaco 2005La réalisatrice recoit une lettre de sa meilleure amie qui lui raconte l''histoire de son viol a l'âge de 18 ans
Dakar Deuk Raw
Le film part d’une enquête sur les premiers habitants de la ville, elle s’intéresse à l’histoire de Dakar mais vu à travers une communauté traditionnelle du Sénégal, les lebous. Les Lébous entretiennent un rapport particulier à la terre de leurs ancêtres.
Dakar deuk raw est le premier nom donné à Dakar par les autochtones. Cette appellation était sensée traduire la protection des habitants par des esprits, grâce à des rituels mystiques et traditionnels . Mais aujourd’hui ce rapport au mystique disparait progressivement pour laisser place à un Dakar qui se veut moderne et développer.
Les Bijoux
Ce soir, Absa a rendez-vous avec son prétendant. Pour l’occasion, sa mère ressort de précieuses boucles d’oreilles. La jeune fille se prépare durant l’après-midi, entourée de ses trois sœurs et de sa mère. Celle-ci joue le rôle de lien entre ses filles dont les espoirs et les conceptions de la vie divergent. Mais la disparition des boucles d’oreilles déclenche une crise. Autour d’objets comme les bijoux, les perruques, éléments de l’élégance, se trame tout un drame entre ces femmes vivant sous le même toit.
Colobane Express
Les cars rapides, aux aspects "folkloriques", sont une survivance des anciens "taxi-brousses" transportant toutes les couches sociales de la population, mais aussi diverses marchandises telles que fruits, légumes, poulets, etc., de la périphérie au centre de Dakar. Ils constituent pratiquement le seul moyen de transport urbain.
Pape Touré et N'Diassé N'Doye sont respectivement chauffeur et apprenti de car rapide. Sur la piste, les incidents sont leur lot quotidien. Ils doivent constamment être sur la brèche, prêts à gérer n'importe quelle situation conflictuelle pour que roule et continue de rouler, toujours, le car rapide.
Hors Série
Dans un quartier périphérique de cette mégalopole qu’est Dakar, réside cette famille qui mène une vie sobre, simple et tranquille. Elle est absorbée par une série, “ Isabella ”, qui passe trois fois par semaine : lundi, mercredi et vendredi. La trame de ce feuilleton porte sur une histoire d’amour à l’eau de rose où, par la magie du petit écran, tout est merveilleux, contrairement au mode de vie modeste des membres de la famille Diop qui, eux, manquent cruellement de perspectives. Tout les sépare de cette fiction et la réalité qu’ils partagent avec bon nombre de leurs compatriotes et qui est faite de misère, de pauvreté, d’insécurité et de… coupures intempestives d’électricité.